2) L'action des gouvernements
 

La réaction des gouvernements varie d’un pays à l’autre. Toutefois elle est toujours fonction des informations que leur font parvenir leurs chefs militaires engagés sur le terrain. Il faut ainsi noter le rôle fondamental du général Dwight Eisenhower dans la diffusion des informations sur les camps. Invité avec le général Bradley et le général Patton à visiter Ohrdruf, il décida, après cette visite, que chaque unité qui n’était pas en train de combattre sur le front devait visiter ce camp.
 


Début avril 1945, le général américain Eisenhower découvre les charniers d'Ohrdruf.
Il déclare : "On nous dit que le soldat américain ne sait pas pourquoi il combat. Maintenant, au moins, il saura".
 

C’est également lui qui appellera les journalistes à rendre compte de l’horreur à travers articles et images.

D’autre part, le gouvernement américain envoie un comité de son Congrès et le charge de rédiger un rapport sur les camps.
 

Cependant, il faut remarquer que les autorités ne gérèrent pas toujours bien l’après libération : le rapatriement des déportés était désorganisé, leur accueil improvisé ; pendant la Guerre Froide, les images furent utilisées à des fins de propagande et des films commandés pour relater la barbarie nazie furent finalement interdits de diffusion.
 


Un détenu hollandais montre au général Eisenhower la potence
où étaient pendus les détenus ayant tenté de s'évader