La libération des camps de concentration peut
être, en premier lieu, abordée depuis un point de vue géographique. On
trouve ainsi de nombreuses cartes du Grand Reich matérialisant la situation
des camps et les zones approximatives de libération pour les différentes
nations auxquelles appartiennent les forces armées. Nous avons choisi ici de
vous en présenter deux.
Pourtant, il faut noter que les camps nazis furent libérés sans plan défini,
à la suite des combats et de l'avancée des armées alliées.
Le premier fut Lublin-Maïdanek, en septembre 1944, et le suivant celui du
Struthof-Natzwiller en novembre de la même année. Par la suite, tandis que
dans certains cas, comme à Dachau, l'ouverture fut le fruit d'un ordre reçu;
dans d'autres, c'est le hasard qui en est la raison. Ainsi, le premier
Américain qui entra dans Buchenwald n'y arriva que par accident, et Primo
Levi, libéré d'Auschwitz, dit avoir vu arriver "quatre jeunes soldats à
cheval qui avançaient avec précaution, la mitraillette au côté."
Pour être exhaustif, il faudrait prendre en compte chaque découverte - de
celle d'un camp d'un extermination à celle d'un wagon oublié des S.S. Devant
l'impossibilité d'une telle démarche, nous nous proposons d'évoquer la
libération des installations de l'univers concentrationnaire nazi d'un point
de vue général, tout en l'illustrant de divers exemples.
|