4) Le procès de Laval
 


 

De 1940 à 1944, la France, gouvernée par le régime de Vichy, pratique une politique de collaboration avec le IIIe Reich vainqueur. Le concept de collaboration est né de deux événements importants de 1940, c'est-à-dire l'armistice du 22 juin et la rencontre de Montoire entre Hitler et Laval dans un premier temps et surtout Pétain et Hitler dans un second temps, le 24 octobre. Lors de ces événements l'idée de collaboration est évoquée.

Le 9 octobre 1945, tard dans la soirée, la Haute Cour de Justice rend le verdict suivant :
«Attendu que Pierre Laval est accusé du double crime de complot contre la sûreté de l'État et d'intelligence avec l'ennemi, l'ordonnance du 28 novembre 1944, la Cour condamne Pierre Laval à la peine de mort, le déclare convaincu d'indignité nationale et prononce la confiscation de ses biens.»

Le 13 octobre 1945, deux de ses avocats, Maître Naud et Maître Baraduc, sont reçus par le général de Gaulle qui refuse de le gracier. Son opinion est faite : Laval a joué, il a perdu, il doit payer.

Le lundi 15 octobre 1945, à 12h32, Pierre Laval est fusillé à Fresnes.
 


Laval à Paris (à gauche)