Natzweiler-Struthof
 


 

En septembre 1940, un certain Blumberg "Standartenführer S.S." en tournée de prospection en Alsace, décida d'installer près du Struthof, dans la commune de Natzweiler, une carrière et un camp de concentration. Natzweiler fut le seul K.L.(Konzentrationlager) implanté sur une partie annexée du territoire français.

C'est le 21 mai 1941 qu’arrivèrent au Struthof venant de Sachsenhausen, les premiers détenus, 300 Allemands, pour la plupart des droits communs, qui devaient construire et aménager le camp.

Le Konzentrationlager Natzweiler - en abrégé K.L.NA - qui devait plus tard, sous le nom de Struthof, acquérir une sinistre notoriété, était conçu pour recevoir 1500 détenus. Lorsque le camp fut évacué, au début de septembre 1944, ce nombre atteignait près de 7000, sans compter les kommandos extérieurs dépendant du K.L.NA, où un grand nombre de déportés furent immatriculés sans être passés par Natzweiler. 

A Natzweiler-Struthof, les conditions de travail visaient moins la rentabilité que l'extermination. Chaque matin, quand ils partaient vers la Kartoffelkeller ou la Strassenbau I (usines rattachées au Struthof), les détenus savaient que le soir venu tous ne regagneraient pas leurs baraques...

On a également beaucoup parlé du "Struthof" à propos des expériences pseudo-médicales pratiquées soit au camp, au Revier, dans la chambre à gaz, dans la chambre de dissection, soit à la Faculté de Médecine de Strasbourg. L'ex-commandant du camp, Kramer, arrêté par les Anglais à Bergen-Belsen, devait, avant d’être pendu, reconnaître qu'il avait participé aux travaux de ces savants en leur fournissant des déportés, préalablement gazés par ses soins.

Les libérateurs entrèrent dans le camp abandonné par les derniers gardiens, le 23 novembre 1944.